Stop aux éclairages sans merci. L'âme a besoin d'ombre.

Peurs, culpabilité, fantasmes d'horreur. Nos maladies psychiques les plus oppressantes viendraient du plafond. Dans Ceiling, James Hillman note : "Nous n'avons aucun désir de lever les yeux pour regarder des tubes fluorescents et des ampoules brillantes, nous gardons la tête basse : posture déprimante."
Dans pareille luminosité que fait l'âme avec ses ombres ? Livrée à un éclairage impitoyable, l'âme se réfugie dans ses espaces intimes les plus sombres, là où prolifère l'angoisse. L'âme a besoin de dragons et de fées/sorcières, bref d'images tissées de clarté, d'ombre et de...nuances. Or le mythe de la lumière rend le désespoir encore plus sombre.
J'ai failli tomber dans la piège ! J'allais me lancer dans le couplet saisonnier sur la montée du Yang et de la lumière qui va avec, lorsque l'ordinateur s'est illuminé. Triple flash !
Pour démystifier il faut du clair-obscur, c'est bien ça ?